Dans un récent rapport, le magazine 60 millions de consommateurs pointe du doigt la qualité des repas servis dans les Ehpad. Cette enquête, menée sur plusieurs mois, soulève des questions importantes sur la nutrition et le bien-être des résidents de ces établissements. L’analyse détaillée des menus et des pratiques alimentaires met en lumière des problèmes préoccupants. Cet article se propose d’examiner les principales conclusions de ce rapport et d’explorer les implications pour les personnes âgées vivant en Ehpad. Restez avec nous pour découvrir les enjeux de cette problématique qui concerne directement nos aînés.
60 Millions de consommateurs enquête sur la qualité des repas en Ehpad
Le magazine 60 Millions de consommateurs a mené une étude approfondie sur la qualité des repas servis dans les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (Ehpad). Entre le 6 juin et le 16 août 2023, des questionnaires ont été envoyés à des résidents d’Ehpad et à leurs proches. Au total, 255 réponses ont été analysées. L’étude a également inclus l’examen de cinquante menus et photos de plateaux-repas pour obtenir une image plus précise de la réalité des repas dans ces établissements.
Le budget alimentaire insuffisant compromet la qualité des repas en Ehpad
Le coût moyen de l’alimentation par résident dans les Ehpad ne dépasse généralement pas 5 à 6 euros par jour, une somme jugée insuffisante pour garantir une alimentation équilibrée. Dans le secteur privé, la recherche de rentabilité limite la diversité et la qualité des plats proposés. De même, dans le secteur public, les contraintes budgétaires restreignent les possibilités d’amélioration. Il est fréquent que le plat servi diffère grandement du menu présenté, ce qui soulève des questions sur la transparence et la satisfaction des résidents.
Conséquences néfastes de la mauvaise qualité des repas sur la santé des résidents en Ehpad
La piètre qualité des repas en Ehpad, souvent sans saveur et mixés, décourage les résidents de manger. Seul un quart d’entre eux finit son assiette, tandis que 21% ne la terminent jamais, augmentant ainsi le risque de malnutrition. Les horaires des repas sont également problématiques, avec un dîner servi tôt et un long jeûne jusqu’au petit déjeuner du lendemain, dépassant dans 75% des cas le jeûne recommandé de douze heures maximum. De plus, le manque de personnel dans ces établissements est criant, seulement un tiers des résidents bénéficiant d’une aide tout au long du repas.