Dans le contexte actuel de crise sanitaire, la question des droits de visite en Ehpad est devenue un sujet brûlant. Laurent Frémont, fervent défenseur de ces droits, mène une bataille cruciale pour maintenir le lien entre les résidents et leurs proches. Cet article se propose d’explorer cette problématique complexe, qui met en balance la sécurité sanitaire et le bien-être psychologique des personnes âgées. Comment concilier ces deux impératifs ? Quel rôle joue Laurent Frémont dans ce débat ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre.
Laurent Frémont : un combat pour le droit de visite en Ehpad suite à une tragédie personnelle
Laurent Frémont, juriste français, a été profondément marqué par la perte de son père pendant le confinement. Ne pouvant lui rendre visite, il a décidé de se battre pour le droit de visite en Ehpad. Son expérience douloureuse l’a conduit à créer le collectif « Tenir la main », une association visant à sensibiliser le public sur cette problématique et à fournir un soutien psychologique et juridique. Le 14 novembre, il a présenté un rapport au gouvernement, juste avant les débats parlementaires sur la loi « bien vieillir ».
Le collectif « Tenir la main » : un écho à l’ampleur du problème des restrictions de visite en Ehpad
Le collectif « Tenir la main », fondé par Laurent Frémont, a recueilli pas moins de 10 000 témoignages, mettant en lumière l’importance du problème des restrictions de visite dans les Ehpad. Ces règles, souvent qualifiées de « douces », sont pourtant sous le contrôle des directeurs d’Ehpad qui disposent d’un pouvoir de police administrative leur permettant de limiter les visites pour des raisons d’ordre public ou sanitaire. Ce pouvoir, non encadré et renforcé durant la pandémie de Covid-19, soulève de nombreuses questions quant à son application et ses conséquences sur les résidents et leurs proches.
Les propositions de Frémont pour une meilleure gestion du droit de visite en Ehpad
Frémont propose plusieurs mesures pour améliorer le droit de visite en Ehpad. Il plaide pour la sanctuarisation du droit de visite en fin de vie, l’encadrement strict du pouvoir de police du directeur d’Ehpad et l’implication des familles et élus locaux dans les décisions. Il préconise également la consultation du conseil de vie sociale pour toute restriction d’accès et la possibilité de recours judiciaire pour tous. Enfin, il insiste sur le fait que la chambre d’un résident en Ehpad est un domicile privé, garantissant ainsi le droit à une vie privée et familiale.